

Mais un jour, à une époque plus forte que ce présent pourri et désespéré de soi, il viendra bien l'homme rédempteur du grand amour et du grand mépris, l'esprit créateur que sa force irrépressible ne cesse de déloger de tous les refuges et de touts les au-delà, dont la solitude est mal comprise par le peuple parce qu'elle semble une fuite devant la réalité : tandis qu'elle n'est que son immersion, son enfouissement, son enfoncement dans la réalité, de sorte qu'une fois sorti, lorsqu'il revient à la lumière, il apporte le salut à cette réalité, le salut de la malédiction que l'idéal antérieur lui avait jetée. Cet homme de l'avenir qui nous sauvera de l'idéal antérieur autant que de ce qui devait sortir de lui, du grand dégoût, de la volonté du néant, du nihilisme, lui, cette cloche de midi et de la grande décision, qui rend sa liberté au vouloir, qui restitue à la terre son but et à l'homme son espérance, cet antichrétien et antinihiliste, ce vainqueur de Dieu et du néant – il viendra bien un jour.
Friedrich Nietzsche, La Généalogie de la morale.
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Tsila, Posté le lundi 15 août 2011 07:01
Cette photo de la muraille est superbe !
(par contre pour trouver la paix Bouddhiste je suis pas sûre que je serais allée en Chine moi, ce pays me fait peur >_<)