J'ai 13 ans, et cela fait trois fois que je lis votre livre. Et c'est le meilleur livre que j'ai lu. Pourtant, il ne se passe pas un instant où je n'en ai pas un entre les mains. Je cherche le ”livre ultime”, celui qui me fera véritablement du bien, qui me transportera dans un ailleurs finalement pas trop loin. Un livre dont je lirai chaque phrase avec une concentration et un plaisir intense. Un livre en lequel je croirais. Je suis comme Paloma. Je ne suis pas une adolescente déprimée par la vie, qui broie du noir. Mais je sais que la vie n'a aucun sens (ou bien peut-être que si, finalement...) et que nous finirons de toute façon dans ”le bocal à poisson”. Mais je sais maintenant, que je pourchasserai finalement un seul but... ”Chercher les toujours dans le jamais” et “la beauté dans ce monde”.
Merci, Muriel Barbery. Grâce à vous, j'ai trouvé un sens à ma vie.
Le plus sincèrement du monde,
Maude.
Paloma et Renée, ce sont les personnages principaux de l'Elégance du Hérisson. Ce livre est merveilleux. Tout le monde devrait le lire au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour se rapprocher du sentiment extraordinaire qu'est l'élévation du coeur et de l'esprit. Quand je pense que je l'ai acheté suite aux élucubrations frénétiques que mon meilleur ennemi avait sur ce livre et qu'en plus une adaptation cinématographique est en train de sortir au moment où je décide de l'acquérir (qui, j'en suis persuadée, ne pourra pas retranscrire un dixième de la grâce et de la beauté du livre), cela me donne d'étranges frissons. Mazette. D'ailleurs, Monsieur Mahue, si vous passez par là (ce dont je doute grandement), je vous remercie sincèrement pour vos grandes vagues d'enthousiasme.
Paloma à 12 ans, elle vit au 7 rue de Grenelle dans une famille de riches, elle est exceptionnellement intelligente et elle veut se suicider le jour de ses 13 ans car elle sait que la plupart de nos vies terrestres se résument à tourner en rond, et que, de toute manière, tout est vain. Renée est la concierge du 7 rue de Grenelle, elle a 54 ans, et correspond parfaitement à l'image que les gens ont de la concierge insignifiante, petite, grassouillette, laide avec trente-six chats obèses. A part ça, Renée, tout comme Paloma, est très intelligente et comprend les choses de la vie. Et donc, toutes les deux, elles écrivent et décrivent avec une très grande subtilité leurs réflexions sur le monde, la vie, les évènements, les mouvements, l'Art, les choses et les gens qui les entourent.
Et en lisant les pensées de Paloma et Renée, je m'interroge sur la qualité, la puissance et la profondeur des miennes. J'ai l'impression de ne pas leur arriver à la cheville, en termes de pensées et d'écriture. Mais que dis-je, elles n'existent même pas. Ce sont juste des personnages sortis de l'imagination de Muriel Barbery. Mais ça ne change pas grand chose. Ce livre est une révolution. Qui suis-je donc à côté de Paloma et de Renée, et de Muriel Barbery ? Est-ce que moi aussi, un jour, j'arriverai à une révolution intérieure de cette envergure ?
Paloma et Renée, ce serait moi, et Muriel Barbery, moi aussi. Et je suis sûre que Muriel est Paloma et Renée d'une manière ou d'une autre. Sinon, ça n'aurait pas de sens.
J'ai une vie laborieuse, en ce moment. Je dors le jour, et je ne dors pas la nuit. En gros, je ne dors jamais, et en même temps, je dors tout le temps. C'est très inconfortable. Je suis liquéfiée, atrophiée, cassée en mille morceaux, et mes mouvements sont aussi sacadés que ceux d'un pantin désarticulé. Je me lève tard (très tard), je me couche tard (très tard aussi), je mange, je me douche, et je reste avachie comme une pauvre larve en lisant l'Elégance du Hérisson, incapable du moindre mouvement tant mon épuisement physique et nerveux est intense. Je me demande si ce que j'écris ici sur cette feuille de papier et qui va être recopié sur mon blog à un intérêt. Je ne le crois pas, mais tant pis. Et donc, en ces jours bénits que sont les révisions de l'oral de Français, je reste noyée dans l'absurdité de l'existence avec Paloma et Renée. C'est à la fois grandiose et monstrueux. Si grandiose que les larmes me viennent parfois aux yeux face au génie de Madame Barbery, et si monstrueux que je me vis la nuit dernière - lors de mes insomnies nocturnes - pleurer le coeur battant d'avoir pensé trop fort à la mort. Satané Hérisson.
Je m'étouffe dans mon apathie. Mais je n'y suis pour rien (comme toujours). Il fait chaud, l'oral m'obsède, je suis déséquilibrée et coupée du monde. J'ai du mal à écrire ; que dis-je, je n'écris pas tant ce livre me tourmente d'émotions fortes -, et donc, le soir, au lieu d'écrire comme j'ai l'habitude de le faire en vacances d'été (à noter que je ne suis pas en vacances d'été mais en PRE-vacances d'été), je ne fais rien, et attends sagement que la nuit tombe en ne pensant à rien. Et je téléphone, aussi, histoire de garder un lien avec le monde humain et de faire part à une personne bienveillante mes états d'âmes en tout genre.
Bref, quoi qu'il en soit, nous sommes à deux jours de l'oral, et j'ai toujours l'impression de ne rien connaître. C'est - comment dire ? - monstrueux. En plus, je suis totalement absorbée par les questions et raisonnements métaphysiques de Paloma et de Renée. Je n'ai toujours pas fini le livre (j'en suis à la moitié, je pense le finir demain). C'est doublement terrible.
17h41 et je n'ai toujours pas révisé pour la journée. Satané Hérisson.
On thy bosom let me rest.
When I am laid in earth
May my wrongs create
No trouble in thy breast.
Remember me, remember me,
But ah ! forget my fate.
Soph, Posté le mercredi 28 octobre 2009 07:09
WOW non seulement j'ai un coup de telephone a passer mais en plus je tombe au hasard sur un article presque entierement consacre a un des livres que jai le plus deteste! Ce qui fait donc deux raisons pour que ce commentaire soit le dernier pour aujourd'hui lol
Soyons kissounette: Gros bisous Arianounnette !! Gros poutous visqueux! A deux pieds! Je t'adoreuuh! (fais pas attention c'est la fatigue! xD)