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†...Ary...† - Ça a débuté comme ça. Moi, j'avais jamais rien dit. Rien.

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ary666

Description :

Mais un jour, à une époque plus forte que ce présent pourri et désespéré de soi, il viendra bien l'homme rédempteur du grand amour et du grand mépris, l'esprit créateur que sa force irrépressible ne cesse de déloger de tous les refuges et de touts les au-delà, dont la solitude est mal comprise par le peuple parce qu'elle semble une fuite devant la réalité : tandis qu'elle n'est que son immersion, son enfouissement, son enfoncement dans la réalité, de sorte qu'une fois sorti, lorsqu'il revient à la lumière, il apporte le salut à cette réalité, le salut de la malédiction que l'idéal antérieur lui avait jetée. Cet homme de l'avenir qui nous sauvera de l'idéal antérieur autant que de ce qui devait sortir de lui, du grand dégoût, de la volonté du néant, du nihilisme, lui, cette cloche de midi et de la grande décision, qui rend sa liberté au vouloir, qui restitue à la terre son but et à l'homme son espérance, cet antichrétien et antinihiliste, ce vainqueur de Dieu et du néant – il viendra bien un jour.

Friedrich Nietzsche, La Généalogie de la morale.


____________________

Je m'appelle Ariane, j'ai 18 ans et j'écris pour changer le monde.

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Voyage en Angleterre du 19 mai au 25 mai 2008.

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Cinquième jour.
Mon très cher Orly d'amour. Tu m'excuseras de t'appeler Orly au lieu de Brian mais je suis trop nostalgique pour ne pas t'appeler Orly. Donc, Orly, il est 8h26 et nous partons pour Londres, encore une fois. Ca va, je suis en forme. Il faut beau. Les nuages sont concentrés en une même partie du ciel qui est bleu clair. Ils passent de la musique américaine, et tous les élèves sont vivants. Je viens de penser à une chose : j'ai fais un compte-rendu sur Rome (qui après relecture est vraiment marrant), mais j'avais mis bout de mon carnet de voyage en Espagne sur mon blog, aussi. Y faudra que j'aille revoir ce que j'ai écris. Quand je repense à cette victoire ratée... Quel déshonneur. Comment a-t-il pu me déshonorer ainsi, moi Ariane ? Enfin, que voulez-vous, it's the life. De toute façon je sais que j'aurais dû gagner. J'ai juste subi une injustice. Une très grave et cruelle injustice. Enfin bref, il est 8h39. Je crois que j'ai préféré le voyage en Espagne, sur ces deux voyages scolaires. Mais j'ai beaucoup aimé ce voyage aussi. J'ai vraiment de la chance. Au fait, Orly, j'ai une très mauvaise nouvelle. C'est mort pour la Lituanie. C'est trop cher et trop loin. Peut-être un jour, qui sait. Mais avant j'irai en Patagonie. Et aux Etats-Unis, bien évidemment. Je suis complètement obsédée par les Etats-Unis, c'est monstrueux. Enfin voilà. Nous nous sommes couchés tard hier (minuit), à cause de nos foutues cartes postales. Moi et ma fidèle acolyte avons mis au moins deux heures à les écrire. J'en ai écrite dix. Pour une fois j'ai varié ce que je disais d'une carte à une autre. Enfin, juste un petit peu. J'ai même dû me taper la rédaction du « brouillon » d'Anne-Charlotte. Je sais écrire français, c'est pour ça. C'est un grand privilège aujourd'hui vous savez, pour quelqu'un de ma génération. Ces pauvres jeunes ne savent plus écrire. D'ailleurs ça me fait penser que nous n'avons pas eu un seul cours de grammaire/orthographe/conjugaison depuis le début de l'année. Enfin bref. Voilà on nous dit le programme. On va aller au Science Museum, et dans un grand magasin de cinq étages avec des « départements » comme dit la prof. C'est le magasin de luxe le plus important au monde, et sa se visite comme un musée. C'est Harrods, le magasin. En suite on va aller sur la Tamise. C'est le dernier jour aujourd'hui à Londres. Demain on va à Hastings, et on part pour la France pour arriver à Avignon Dimanche à 13h. Voilà. Pour revenir à ce que je disais : j'adore écrire des cartes postales. Quand je pense à la façon dont nous nous sommes procuré la moitié de nos cartes. Ca craint, quand même. Ils avaient pas qu'à les vendre aussi chères, après tout. D'ailleurs il faut que je dépense aujourd'hui. Il doit me rester au moins 50 livres et 100 ¤. Quelle galère. J'avais très sommeil ce matin. C'est horrible. Absolument horrible. Pire que pour l'école. Ah oui tiens, j'y pense, nous ne sommes pas allés à Buckingham Palace. Pfou. Tant pis. Il est 9h11. J'aurais bien envie d'écrire mes articles de blog que j'ai présentement sur moi. J'hésite à le faire. Et mon Dieu, j'ai mes jobs du blog du CDI, aussi. Quelle galère, mon pauvre ami.
Bon, je te laisse, Orly.
Lot of love.
PS : Tiens, il passe « ne me quittes pas » de Brel en Anglais, à la radio. Ca fait bizarre. Tu sais finalement après réflexion, Orly c'est international comme prénom. Voilà. Je te quitte, mon petit Orly international.

14h14. Il pleut. Quand je pense que j'ai écris sur presque toutes mes cartes postales qu'il pleuvait pas. Bref. Nous avons donc commencé l'après-midi par le Science Museum. C'était immense, encore une fois. Mais le contenu, bof. Nous avons vu Darwin (Charles) en statue, c'est déjà ça. Je comprends pas comment des gens peuvent s'extasier devant des squelettes de dinosaures, des pierres précieuses et des animaux empaillés ou en terre-cuite pendant deux heures. Ca aurait été un Manson ou une Ary en terre-cuite, pourquoi pas, mais là... Aucun intérêt. Ah ben voilà il pleut plus. Je comprends que des petits enfants de 3 à 7 ans puissent s'extasier devant ce genre de choses, mais bon Dieu à 16 ans et plus tout de même. Bref, comme je l'ai dis hier, tout n'est qu'une question de sensibilité. Donc, no comment, Ary. Heureusement y avait des petits jeux interactifs genre jeux de logiques, mémoires, etc... Donc ça a relevé un peu mon estime pour le Science Museum. On a mangé en marchant parce qu'on avait pas le temps. Ca fait trois jours que Lisa nous donne le même pique-nique dégueulasse (avec des chips différentes heureusement). J'ai presque rien mangé. En plus d'être radine, Lisa est une grosse fégnante. Je suis sûre que ces gens font ça que pour l'argent et qu'ils se foutent complètement de notre chaleureuse présence française. Enfin bref.
Harrods est un magasin absolument énorme, extrêmement cher, et d'un luxe absolument extraordinaire. On a eu quelques léger problèmes pour rentrer, par contre. Ils laissent pas rentrer les groupes, on a donc dû rentrer un par un dans des entrées différentes, ou deux par deux. Là nous sommes drôlement en retard pour la balade sur la Tamise. Ca commence à 15h et il est 14h59. On vient de voir une limousine rose absolument magnifique. Mais on a pas pu la prendre bien en photo, malheureusement. Je m'en fous de toute façon j'aurais la même, un beau jour.
Voilà, on va descendre.
Goodbye, Orly.


16h16. Nous allons rentrer dans les familles. On vient de faire la croisière, et je suis pas côté fenêtre, ça m'énerve. On est 100 fois moins dans la sérénité côté "pas fenêtre". Etre côté fenêtre, c'est quitter l'ambiance du groupe pour partir dans un monde complètement parallèle. C'est partir dans un monde parallèle, tout simplement. Le monde parallèle de notre imagination. Etre côté fenêtre, c'est regarder l'herbe, les nuages et le ciel se tranformer en une ronde interminable d'harmonie et de subliminence, c'est rentrer dans la danse infini du bout du monde, c'est courir au-delà des frontière, c'est s'évader par delà les océans, et plonger dans la grandeur de la ville sur laquelle se dessine des idées, roses, noires, rouges, violettes ou bleues, sur laquelle grandissent des images, pour finalement finir noyé sous l'immensité d'un surplus de création et de divguations. Etre côté fenêtre, c'est parcourir des chemins encore inconnus de notre esprit, avancer tout droit sans savoir où l'on va, et parfois, quand le destin le veut ou par les temps de pluie, faire des rencontres extraoardinaires avec des petites filles arc-en-ciel, avec des clowns au teint blanc et aux airs dandystes, avec des pelouses danseuses couleur émeraude, avec des génies tout droit sorti des lampes d'un ciel presque rose, et parfois, parfois même, quand les dieux le veulent, être côté fenêtre, c'est rencontrer des princesses, des princesses qui chantent encore et toujours sur les même rythme et sur le même refrain - seraient-elles éprises d'un maléfice ? Nul ne le sait, mais une chose est certaine, dans leur royaume de savon et de glace, elles ne cessent de chercher, chercher à gauche, à droite, à toutes les parfaites extrémités de leurs frontières, des trésors, peut-être, de nouveaux refrains pour de nouvelles chansons, des continents nouveaux à explorer, ou peut-être encore des idées en libertés, égarées dans des villes encore inexplorés et en quête d'esprit à exploiter. Alors si vous aussi, vous êtes côté fenêtre et voyez un palais de savon se dessiner dans le ciel devant un chemin d'herbe émeraude, approchez-vous-en d'un pas distant, et une fois devant le palais, arrêtez-vous, ouvrez les yeux tout en décollant votre tête de la vitre, pensez, regardez, observez, et peut-être verrez vous alors à sa fenêtre, un petit être blanc s'endormir à chaude larmes, attendant un instant qu'on lui retire ses armes.
Mais être côté fenêtre, c'est aussi s'extraire, se chercher au delà de toute transcendance, prendre un peu de distance, et, d'une façon inexplicable, voir et trouver sa propre image, son propre reflet, être juste face à soi. Juste face à nous-même, dans un fond de ciel trouble ou clair. Et c'est alors que le rêveur du bout du monde n'aura plus qu'une idée en tête, cesser la pluie qui ruissèle le long de sa fenêtre.

18h08. Ce que c'est inspirant, les fenêtre de bus, tout de même. C'est le destin. C'est juste le destin. Et le talent, bien évidemment. Ah, Seigneur Jésus, que je vous aime et que vous êtes magnifique.
Pour revenir à ce que je disais : je me suis perdue dans Harrods. J'étais toute seule et désespérée. J'ai vu le moment où j'allais me retrouver bloqué à jamais à Londres, dans le luxe absolu de ce cher Harrods. Harrods, c'est le chic par excellence. C'est pour ça que c'est bien, d'ailleurs. Tiens je viens de regarder l'heure et il est 18h18. C'est le destin, je vous dis. Je vais faire un voeu pour la peine, tiens. J'aurai pu en faire trois dans la journée mais tant pis (et je vous promet que je n'ai absolument pas menti sur toutes les heures que j'ai donné).
Donc, Seigneur Jésus, Orly, voilà mon voeu : Je voudrai avoir un blog parfait, avec des textes parfait, extraordinairement géniaux que tout le monde aime, de l'inspiration à en mourir, faire des textes en grande quantité et de grande qualité, avoir des fans, beaucoup de fans, et écrire plein de livres célèbres, faire de grandes conférences par centaines de milliers, être fière de ce que je suis et de ce que je fais, et arriver à changer, grâce aux gens qui me suivrons, tout ce qui n'est pas beau dans le monde entier, écraser, tuer, abolir toutes les misères du monde. Bon, quand même, je vais faire les deux autres voeux des deux autres heures (qui seront plus court).
1) Etre immortelle.
2) Avoir toujours 15 ans pour toujours.
Et je me permet d'en faire un troisième pour le 19h19 à venir :
3) Etre heureuse quoi qu'il arrive
.

Je disais donc : Harrods c'est super dans la forme, mais bon Dieu qu'en est-il du fond... ! Ils vendent que des produits de luxe et de la marque super chère genre parfum Gucci ou lunettes de soleil Chanel. Bref, que des trucs inutiles pour les bourges BCBG. Donc conclusion j'ai rien acheté, surtout que j'y suis vraiment pas resté longtemps. En suite nous sommes allé faire le tour en bateau où nous avons vu le Tower Bridge et le London Eye. C'était vraiment super.
Ah, on va s'arrêter sur la plage, apparemment. A tout à l'heure alors, Orly.

21h11. Je suis présentement dans "mon" lit. Anne-Charlote est à la douche. j'ai rangé ma valise pour demain, et pour une fois, je n'ai pas mis tous mes habits en boule. Je suis une brave fille, quand je veux. 21h14. Je suis en train de m'endormir, bon Dieu. C'est fort ennuyeux car j'ai plein de choses à raconter. En plus il va falloir que je descende de ce foutu lit (c'est un lit superposé) pour aller à la douche. Pfou, quelle vie. Ca y est, je commence à partir au pays des rêves. Décidemment. Je suis pas dans l'état d'esprit dans lequel il faudrait que je sois pour vous raconter ce que j'ai à vous raconter. Tant pis, je vais le faire quand même, avec les quelques forces qu'il me reste. Ah oui et tiens, j'ai avancé un article de mon blog. Je suis très fière de moi. Je m'endors deux minutes, je reviens après, Orly. En plus on est en train de m'appeler sur mon portable. A toute, Orly.
21h36. Je me suis endormie. je vais aller à la douche.
21h59. Me revoilà, Orly. Nous sommes donc resté trente minutes à la plage tout à l'heure. Que dire... c'était magique. Absolument magique. Il n'y avait personne. Personne. Juste nous. Nous seuls face à la mer. Nous et, quelque chose d'autre. Quelque chose d'indéfinissable. Quelque chose d'infiniment beau et bon. Nous étions vraiment au bout du monde. C'était extraordinaire. Vraiment extraordinaire. Je ne sais pas quelle heure il est mais c'est assez tard et je m'endors gravement. Anne-Charlotte c'est endormie aussi, on dirait. J'étais en train de penser à deux choses : à l'année dernière (particulièrement au voyage en Espagne) et à la chanson "Can you feel the love tonight" de Elton John dans le Roi Lion. Je vais aller me coucher. Je te raconterai la plage demain, Orly. En espérant ne rien avoir oublié. Bye-bye, Orly.
PS : J'ai pas vu mes punks aujourd'hui. Je suis dégoutée à vie, Orly.



Avant dernier jour.
8h48. Voilà, nous avons quittés les familles, sur une dernière photo de groupe. J'étais particulièrement fatiguée ce matin, c'était vraiment horrible. Lisa nous a à peine dit au revoir. Quand je pense que nous ne la reverrons jamais. Finalement, Anne-Charlotte avait raison. Elle ne fait ça que pour l'argent. C'est sûr qu'avec son salaire de coiffeuse. Bref. Nous avons donc prit une photo de groupe avec nos T-shirts I love London. J'espère que j'aurais une bonne tête sur la photo. Là nous partons pour Hastings. J'espère que c'est un peu loin, comme ça j'aurais plus de temps pour écrire. Je suis côté fenêtre. Je suis contente. Je suis fatigué. C'est 9h. Je crois qu'on va aller voir un aquarium, aujourd'hui. La galère c'est qu'on embarque pour le ferry qu'à 9h du soir. La journée risque d'être très longue. Pfou. En plus j'ai les cheveux très gras, c'est horrible.
9h07. Nous sommes donc allé à la plage hier soir. C'était vraiment magique. Je crois que je vais me mettre de la musique parce que le blabla des autres est assez peu inspirant. Voilà. J'ai mis « SOS d'un terrien en détresse » version Grégory Lemarchal.
9h22. Désolée de trainer autant, Orly. Mais tu comprends, c'est le palais dans le ciel qui me trouble. Je change de mp3. J'ai des trucs un peu plus vieillot dessus. Là j'écoute « All by myself » de Céline Dion (qui signifie « tout par moi-même »). Si vous saviez à quel point je suis fière de ce que je fais et de ce que je suis. Toutes ces idées, tout ces concepts, toutes ces images, toutes ces couleurs, et bon Dieu surtout tout cet Empire. Comment ai-je pu en arriver là ? Vous savez, ce que j'aime chez le Bon Dieu, c'est pas sa beauté ni son infini bonté, c'est juste sa magie. Son incroyable magie. Quand il y a de la magie, il y a forcément le Bon Dieu quelque part. Ce qu'il faudrait, c'est avoir le Bon Dieu avec soi, toujours, pour toujours avoir de la magie en soi. Etre dans la magie, c'est avant tout sortir de soi, s'exterioriser de tout matérialisme, s'extérioriser de tout problème, ouvrir les fenêtres en grand, et plonger, plonger dans le ciel, plonger dans l'herbe, plonger dans l'océan, plonger dans la vie, et se sentir enfin entièrement vivre. Etre dans la magie, c'est se sentir vivant, c'est voir au-delà de tout, c'est être pleinement chair, pleinement esprit, pleinement soi, et courir sans jamais pouvoir s'arrêter, avancer, toujours avancer, sans trop savoir vers quoi - vers qui ? - sur une plage vide, face à l'infiniment Tout, face à l'infiniment Rien, et grandir. Etre dans la magie, c'est tout simplement être dans la passion. Pas de passion, pas de vie. Pas de vie, pas de passion. Hier soir, il n'y avait plus rien. Et bon Dieu ! Pourtant ! Tellement Tout ! Les autres pouvaient bien rire entre-eux, pleurer entre-eux, chanter entre-eux, danser entre-eux, ce n'était pas grave. Rien n'était plus grave. Le monde aurait pu s'écrouler devant moi, ce n'était pas un problème non plus. J'étais avec elle. Seule face à elle. Mais qui ? La magie ? Ary666 ? Ariane ? La nature ? Le Bon Dieu... ? Peut importe. La passion était là. Transcendante, immanente, omnipotente, omniprésente. La passion était tout. Elle recouvrait tout, du ciel à la mer, du sable au soleil en passant par les nuages, elle était tout, envahissant chacune de nos pensées, il n'y avait plus de paroles. Et il y avait ce palais, dans le ciel. Aucunes fenêtres ne l'emprisonnait, cette fois-ci. Et nous courions, courions, encore et toujours pour l'atteindre, et soudain, soudain... Tout ! Rien... ! Une princesse, une princesse qui chante et qui pleure des rayons de soleil, une princesse qui m'appelle, « Viens ! », s'écrit-elle. Que faire ? Et si c'était un piège ? Pourquoi ces barreaux autour de son royaume ? ... Serait-elle prisonnière ?
Nous sommes repartis aussi vite que nous sommes arrivés, sur un dernier adieu à ceux qui voulaient bien nous écouter. Il n'y avait personne sur la plage, toujours personne.
Vous savez, je ne crois pas en Dieu. C'est vrai que j'en parle comme si j'y croyais, mais ce n'est pas le cas. Et puis même si c'était le cas, ça n'aurait pas grande importance. L'importance est ailleurs. Dans ce que nous vivons, dans ce que nous faisons, et tout simplement dans ce que nous sommes. J'ai le Bon Dieu dans la peau, et c'est déjà beaucoup, je trouve.
Nous allons partir, Orly. Bye.

16h51. Quelle triste après-midi. Pourquoi suis-je tellement fermée ? Associale ? A l'écart ?
Nous avons commencé notre journée à Hastings par du temps libre. Encore. Nous sommes monté tout en haut d'une falaise. Je suis en train de mourir, là, à 16h59. J'ai les yeux qui pleure. J'ai mis mes lunettes de soleil pour pas qu'on me voit. Je suis triste. Très triste. Je vais vite mettre de la musique. Voilà. "Lonely Day" de System of a Down. Que je suis effacée vis-à-vis des autres. C'est terrifiant. C'est dans ce genre de journée que je m'en rend compte au plus haut point. J'ai vraiment hâte de rentrer à Avignon. Je me sens vraiment triste. Je suis fatiguée. Là j'écoute "Yesterday" des Beatles. Je me sens pas inspiré du tout. Normal. Pas de joie, pas d'inspiration. J'ai envie de me téléporter à Champfleury. En cours d'Anglais. Quoique non, d'Espagnol. Mais bon Dieu que dis-je. J'ai juste envie de me téléporter aux Etats-Unis, en conférence philosophique sur ma personne. Là j'écoute "je suis malade" de Dalida. C'est fou ce que cette chanson est puissante. J'ai eu une idée la dernière fois : je serai chanteuse de chanson française en simultanée avec mon job de rock-star. C'est plus facile de chanter de la chanson française que du rock. Bref, passion. Je me regarde dans la vitre. J'ai un air triste. D'ailleurs on me le dit souvent, que j'ai l'air triste. Même quand je le suis pas du tout. C'est terrible de sombrer dans la dépression. Je dis ça parce que la chanson de Dalida parle de dépression. Ce qui est encore plus terrible c'est que l'on a la grave impression que ça ne s'arrêtera jamais. C'est pareil pour la joie et l'inspiration. Comment cela pourrait-il s'arrêter un jour ? Comment ce flux de passion pourrait s'interompre ne serait-ce qu'un instant ? Et bon Dieu, pourtant... Un rien suffit pour passer de l'autre côté du miroir. C'est terrible. Ou fabuleux, quand on passe de la dépression à la passion. Là j'écoute "mourir sur scène", encore Dalida. En fait, j'aime que ces deux chansons, d'elle. J'ai l'air chouté, dans la vitre. On dirait une junkie qui vient de se prendre 50 bouteilles de Vodka. Oh non, je crois qu'on arrive au ferry. C'est 17h43. Je me meurs. Au secours, Seigneur Jésus. Je suis déses comme dirait Ariane (Ariane Grimm). Tiens d'ailleurs, je vais vous parler un peu d'elle. Pour résumer, cette fille est moi, à quelques différences près. Ariane se trouve très intelligente (et elle l'est), Ariane s'aime (beaucoup), Ariane écrit souvent « bon Dieu », Ariane divise sa personnalité, et enfin Ariane écrit et conte sa vie. Je vous ferai grâce des autres similitudes. Ariane écrivait sur des carnets, auxquels elle donnait des noms. Ariane écrivait comme elle parlait, avec toute la franchise et la spontanéité que cela engendrait. Je crois que je n'ai jamais vu (ou plutôt lu) quelqu'un d'aussi proche de ce que je suis et même de ce que je fais (sur certains points et d'une certaine façon). C'est hallucinant. Ariane est morte à ses 18 ans. Bon Dieu, si elle avait su... ! Si elle avait su la cause de sa mort... Je crois bien qu'elle aurait haïe le Bon Dieu de tout son corps et se serait exclamé : « C'était forcément mon destin...! ». Pauvre petite. Pauvre petite Ariane. Oh mon Dieu, je viens de penser à quelque chose : Et si j'étais sa réincarnation ? Sa réincarnation indirecte, puisqu'il y a 7 ans entre sa mort et ma naissance. 7 ans en plus, le nombre du Bon Dieu. C'est un signe. Alala, sacré Bon Dieu, tout de même.
C'est 18h14. On est à la frontière anglaise. On a fait une pause. Mes « copines » sont dehors. Elle se font des calins, comme d'hab. Je comprends pas comment on peut être comme ça. Ce que c'est patho une fille, bon Dieu. Moi je suis toute seule, sur mon « côté fenêtre ».
Pourquoi ? Pourquoi suis-je à part ? Pourquoi tant d'indifférence ? Pourquoi tant de haine ? J'aime pas les filles. C'est trop patho. Enfin bon, ne généralisons pas, ce serait faire honte à ma grande intelligence. Je suis vraiment désespérée, mon pauvre Orly.
Tiens, d'ailleurs, la prof d'anglais nous a fait la bise à tous pour nous remercier de la carte postale que nous avons tous signé pour elle. Enfin, ce n'est qu'un infime détail inintéressant. Ma journée, donc. Nous sommes montés sur une falaise avec une grande prairie vers 11h. Nous avons mangé là-bas, j'ai à peine mangé, tellement c'était dégueulasse. Puis nous sommes resté un moment dans l'herbe, tous ensemble. Il faisait froid. Mes « camarades de voyage » et mon acolyte (que je nommerai maintenant « mon groupe de filles de voyage ») on joué à cache-cache et sont restés dans leur trip pendant que j'écrivais dans ce carnet. Ensuite nous sommes allé dans une fête foraine pourrie. Et j'étais seule. Je n'aime pas me faire plaindre de cette façon-là tout simplement parce que cela a un côté assez pathétique, mais bon Dieu, que nous sommes proche de la réalité... Il y avait des attractions assez « extrêmes ». Je suis sûre que j'aimerai mais malheureusement ça me fais trop peur. Je suis une grosse trouillarde. En fait, j'ai plutôt peur d'avoir peur. A Port Aventura, en Espagne, c'était pareil. Donc, j'ai pas tenté. En plus, je vous dis pas l'état de mes cheveux après un truc comme ça. Junkie force 10. En fait, je suis pas phobique sociale. Je suis une « personnalité évitante ». C'est à dire que j'évite de vivre certaines situations ("sociales") qui pourraient me porter préjudice (ou du moins dont je pense qu'elles pourraient me porter préjudice). C'est terrible. Et puis il y a cette horrible associabilité. Comment peut-on être aussi proche d'une personne que l'on connait depuis 5 jours ? Comment peut-on être entièrement soi avec des gens que l'on connait à peine... ? c'est vraiment un monde à part. Enfin, non, que dis-je, c'est moi qui suis dans un monde à part, pas eux. J'ai dû garder les affaires de tout le monde pendant que mon groupe de filles de voyage s'amusait. C'est pas tant le fait d'être le porte bagage qui m'attristait, mais plutôt le fait d'être absolument seule quand les autres étaient « dans leur trip ». Je serai incapable de me jeter au cou de filles que je ne connais pas, et même le simple fait de "triper" me serait impossible. Enfin bon, on fait avec. En plus cette associabilité fait de moi quelqu'un d'absolument "inaimant" dans le sens où les gens peuvent difficilement m'aimer, m'apprécier, ou s'accrocher à moi. C'est un infernal cercle vicieux. Je ne m'accroche pas aux gens parce qu'il ne s'accroche pas à moi, les gens ne s'accroche pas à moi parce que je ne m'accroche pas à eux. Tout est une question de feeling. Certains mettent 5 jours pour le détenir, d'autres 5 mois. Le Bon Dieu m'a malheureusement fait grâce de la seconde possibilité. Mais que voulez-vous, tel est mon destin. Pourtant sur internet ça n'a absolument rien à voir. Je suis extrêmement sociable, et le feeling passe de suite très vite. C'est normal, diront certains, mais justement, tout le monde n'est pas sociable sur internet. Enfin bon, le débat est assez long, et je n'ai pas vraiment la tête à ça. Mais ça va un peu mieux que tout à l'heure, quand même.
Après la fête foraine nous sommes allés voir un aquarium. C'était vraiment nul. Même procès que pour les musées que nous avons vu. Comment peut-on s'extasier devant des poissons ? J'avoue que là, ça me dépasse. On touche le fond, vraiment. Qu'ont donc fait ces gens de 3 à 7 ans ? On se ratrappe quand on peut, me diriez-vous. En plus c'était drôlement glauque, il y avait des poissons mort. Ce que je n'aimerai pas être un poisson, dans une prochaine vie. C'est trop triste. En plus, ça sert à rien un poisson, à part à faire joli (et encore). Ca n'agit pas dans une société, ça ne fait rien à part manger et tourner en rond, et comble du désespoir, ça meurt à une vitesse fulgurante. Enfin, ça c'est pour les poissons de bocal. Je me demande si les poissons de mer vivent en hiérarchie dans une société qui leur est propre, et si ils sont munit d'une intelligence et d'une conscience. Si ce sont des fourmis des mers, pour comparer brièvement. En tout cas, j'espère que ce n'est pas le cas pour eux, tant qu'à vivre dans le désespoir. Pauvres bêtes. Finir dans une assiette ou enfermé dans un bocal, de quoi se tirer trois balles dans la tête. Bon Dieu. Quel destin tragique. Imaginez-vous, vous humain, dans la peau d'un pitre poisson, avec la terrible conscience de votre mort dans un proche futur, soit dévoré par 100 fois plus gros que vous, soit suralimenté par des crétins qui se disent vous aimer (amicalement, pas dans leur assiette, je précise).
On va rentrer dans le ferry. A plus tard, Orly.

23h09 (heure française). Bon Dieu. Quelle misère. Nous venons de quitter ce ferry de ravagé mentaux. Nous avons croisé plein de drogués, c'est monstrueux. D'ailleurs en parlant de ça, il y a plein d'élèves qui se sont bourré. Il y en a quelques uns qui ont vomi dans le bus. Bref, je vous laisse imaginer l'ambiance de malade. Nous avons dit au revoir à l'Angleterre et (re)bonjour à la France, tout à l'heure. Nous étions tous un peu nostalgique à l'idée de partir. Et nous voilà présentement sur une aire d'autoroute. Il fait 100 degré dans le bus. Il pleut dehors. Et après on vient nous dire qu'il pleut tout le temps en Angleterre. La bonne blague. Tiens d'ailleurs, j'ai mis mon T-shirt I love London, aujourd'hui. Je meurs de sommeil. Ce que je regrette le lit superposé de Lisa. Ah oui au fait, sur le ferry, on est allés dehors a un moment, face à la mer (c'était magnifique) et je me suis pris au moins 500 km de vent dans la tête avec de l'eau de mer mélangé à de la pluie, en prime. Je vous laisse imaginer le truc (et l'état de mes pauvres cheveux).
Il est 0h09. On va mettre un film. Dans moins de deux secondes je ne verrai plus rien de ce que j'écris. C'est fort fâcheux. Je crois que je vais m'endormir.
0h23. A plus tard, Orly.


Dernier jour.
8h45. Nous sommes à Lyon, je crois. La nuit a était très dure. nous avons tous des têtes de choutés. Je suis très fatiguée. D'ailleurs en parlant de choutage, on a eu des infos secrètes du Boss. C'était de la vodka mélangé à du Coca servi dans un grand verre Coca-Cola. Mais le dosage était assez peu proportionné, ça explique les quelques dégâts de la soirée dernière. C'est un des dernière fois où j'écris sur toi, Orly. Pour ce voyage là, naturellement. Nous avons regardé un super film hier soir, « Little Miss Sunshine ». C'est l'histoire d'une famille bizarre qui part en Californie à 1000 km de chez eux pour que Olive (la petite fille) puisse participer à une concours de beauté/danse. Presque tous les membres de la famille on un grain : le fils veux être pilote et a fait voeu de silence jusqu'à ce qu'il le devienne, le grand-père est fou, l'oncle est suicidaire (et le plus grand expert en Proust de tout les USA), et le père est ravagé. Au cours du voyage ils leur arrivent plein de misère (ce qui les retardent du rendez-vous de l'élection de little miss sunshine) : le grand-père meurt en cours de route, ils se font arrêter par les flics (avec le grand-père dans le coffre de la voiture), et enfin le fils découvr qu'il est daltonnien et qu'il ne pourra donc jamais être pilote. Le film s'appuie sur deux phrases motrices du père qui ferai tout pour réussir : « Il y a deux types de gens sur la planète : les gagnants et les perdants » et « Quand on veut, on peut ». Olive doit absolument participer à ce concours et surtout gagner. Une fois arrivé, Olive se prépare, et pendant ce temps Frank (l'oncle) et Dwayne (le fils) ont une discussion... « A la fin de sa vie, Proust à fait un bilan de ce qu'il a vécu : ses années de malheurs furent les meilleures, et ses années de bonheurs, les plus inutiles » explique Frank à Dwayne, désespéré. La conversation fini sur l'idée suivante de Dwayne : Si il veut être pilote, il le sera, avec ou sans académisme. La représentation d'Olive commence, et soudainement, son oncle, son frère et son père veulent l'empécher de monter sur scène : Pourquoi se ridiculise t-elle dans un concours d'une aussi grande petitesse d'esprit ? Olive fait quand même son spectacle, qui fini finalement par la dégénérescence totale, avec en prime un renvoi à vie de tout les concours de beauté de Californie. Mais qu'importe si l'administration ne voulait pas s'amuser, nous sortions tous gagnant en nous-même. The end.

10h53. Je me suis sévèrement endormie. Je me sens pas très bien. Ca doit être la vodka imaginaire. On arrive dans deux heures à Avignon, à ce qu'il parait. Et j'ai toujours pas fini mon histoire de poisson rouge. On devrait arriver à une heure moins le quart, très exactement.
Ah ah ! Quelqu'un va aller chanter une chanson au micro ! J'aurai dû aller chanter du Manson pour purifier leurs esprits, tiens. Oh ben zut personne veut aller chanter. Bande de cailles. Enfin, tant mieux finalement, j'aurai pas l'impression qu'on me vole la vedette, au moins. Ah ben voilà, des chanteuses arrivent. Showtime ! Cool, on chante le Roi Lion. "Hakunamatata" et "le Lion est Mort ce Soir". Ah voilà, Claude François débarque. Tout le monde applaudi. C'est la fête. Ah ! Céline Dion ! Ah voilà maintenant on fait la chorale. Tout le monde va chanter. Ah ah, Johnny Hallyday. "Que je t'aime". Je suis vraiment entouré de tarés mon pauvre Orly. Mais ce sont MES tarés. Alors on les pardonne. Olala bon Dieu, ils sont vraiment tarés. Les répliques de colo qui débarquent, maintenant. Et c'est là que je me dis, bon Dieu, si ces gens avaient été mes amis ! Quel show aurais-je pu me permettre... !
Les gens ici sont des grands amateurs de colonie de vacances. Je n'en ai jamais fait mais je sais que je ne supporterai pas ça. D'ailleurs je crois que c'est un des pire malheurs qui puisse m'arriver : me retrouver dans ce genre de truc. Vous savez ça me rend vraiment malheureuse de pas pouvoir triper avec les autres. Ca m'énerve de les entendre chanter. C'est moi la chanteuse de chanson française, pas eux.
Bon, mon petit pote, on va passer à la vitesse supérieure parce qu'il est déjà 11h25. Donc, revenons à nos foutus poissons. Je disais donc : cet aquarium d'hier était vraiment nullissime, et j'espère vraiment que les poissons n'ont pas de conscience (donc pas d'esprit, donc pas d'âme). Tiens vous savez pas la meilleure, il pleut encore. Bref. J'aimerai pas être réincarnée en papillon non plus, uniquement parce que ça vit très peu aussi. En chenille, à la limite. Mais j'adore les papillons, vous savez. Volant dans la nature, pas empaillés dans un musée de cailles, je précise. C'est trop triste, n'empèche. Pourquoi les plus belles choses sont-elles les plus éphémères ? Parait que si on touche un papillon, il meurt presque de suite après. Je me demande si c'est vrai. Au niveau végétal, il y a encore plus triste : les roses. On m'a offert une rose pour mon anniversaire. C'était une rose rose que j'avais prénommé Rose. Ah oui, et pour info, ma couleur préféré maintenant c'est le rose. Le rouge violet et noir ça passe un degré de préférence après, juste avant le jaune, orange, blanc (et bleu un peu aussi). Je me tais. J'étais toute contente et très fière d'avoir cette rose. Elle avait du sang photogénique qui coulait dans sa tige, en plus. Une vraie pro. Puis au bout de 2 ou 3 jours, elle a commencé à perdre ses feuilles, puis à se couper, à perdre ses pétales, puis à sécher, à fâner. A peine trois jours et ce n'était plus une petite fille rose respirant la joie de vivre. Rose allait bientôt mourir. Mais pourquoi ? Je l'ai enlevé de son eau pour qu 'elle puisse sécher et apparemment se conserver. Mais rien n'y faisait. Elle sécha entièrement, mais agonisa en même temps. C'était à peine le sixième jour. J'ai pleuré, tellement j'étais triste. Elle était si belle, et voilà qu'elle n'était plus rien. Pourquoi les plus belles choses passent-elles si vite ? C'est trop triste, les roses. Ca m'a dégouté des roses, d'ailleurs. Enfin que voulez-vous, le Bon Dieu fait parfois des erreurs, lui aussi.
Nous avons continué cette journée animalière avec encore du temps libre, malheureusement. On est retourné à la fête foraine, puis on a vu une boutique, et voilà. Ah oui, l'aquarium n'a pas était totalement inutile : j'ai acheté une bague qui change de couleur suivant sa propre humeur. Ca marche avec les énergies du corps, parrait. Mais j'y crois pas trop. Puis nous avons prit le bus, puis le ferry (avec les fous, vous savez), puis encore le bus, et nous voilà arrivé au temps présent. Il est 12h26. On arrive dans une demi-heure. Nous allons retourner à la vie normale (et aux repas normaux). Et moi, à ma vie de no-life, businessman en blogosphère, rock-star mélomane à mes heures perdues, et lycéenne au fabuleux lycée Saint-Joseph. Vivement le prochaine voyage de bédouinage. Ce voyage en Angleterre était vraiment bien. Je voudrais remercier Madame Clauzel sans qui rien de tout cela n'aurait été possible, les trois autres profs qui furent d'une extraordinaire gentillesse, et tout les élèves qui sont vraiment des gens bien.
Voilà, Orly, nous sommes à Avignon. Une vague de nostalgie m'envahie. Nous venons de faire nos derniers adieux au chauffeur sous une vague d'applaudissement. Je vais te dire au revoir mon petit Orly, et, cette fois si je te le promet, la prochaine fois, ça sera à New York.


All around me are familiar faces
Worn out places, worn out faces
Bright and early for their daily races
Going nowhere, going nowhere
Their tears are filling up their glasses
No expression, no expression
Hide my head I want to drown my sorrow
No tomorrow, no tomorrow

And I find it kind of funny
I find it kind of sad
The dreams in which I'm dying
Are the best I've ever had

I find it hard to tell you
I find it hard to take
When people run in circles
It's a very, very mad world mad world

Children waiting for the day they feel good
Happy Birthday, Happy Birthday
Made to feel the way that every child should
Sit and listen, sit and listen
Went to school and I was very nervous
No one knew me, no one knew me
Hello teacher tell me what's my lesson
Look right through me, look right through me


And I find it kind of funny
I find it kind of sad

The dreams in which I'm dying
Are the best I've ever had

I find it hard to tell you
I find it hard to take
When people run in circles
It's a very, very mad world
Enlarge your world
Mad world



_____________________________________________________________________________________________

_____________________________________________________________________________________________



Des bagages qui s'entrechoquent, quelques longues embrassades pour certains, ainsi que de grands et larges sourires se dessinant sur nos quarante-neuf visages émerveillés ne pouvaient rien témoigner d'autre qu'un départ vers une destinée extraordinaire. Ce que nous recherchions ? Chacun avait sa réponse, allant de la simple envie de voyager au subtil désir qu'est l'enrichissement humain, en passant naturellement par une volonté d'endurcissement de ce feu sacré qu'est l'amitié. Quelques furent nos raisons, nous avancerions tous dans le même sens durant les six jours qu'allait être ce voyage en Angleterre, portant au c½ur une seule et même maxime : voyager, c'est grandir.
Les quelques adieux fait à nos familles achevés, nous voilà partis pour environ quinze heures de bus, incluant une heure de ferry où nous échangeâmes nos euros en livres. Le temps passa, puis passa encore, et sans même que nous eûmes le temps de voir défiler les longues et pénibles heures de trajet, le paysage changea brutalement de couleur. Une architecture atypique, une ambiance particulière et d'étranges cabines téléphoniques rouges, aucuns doutes, nous étions bien arrivés à destination.
Nous nous familiarisâmes en premier lieu avec Canterbury - petite commune non loin de Londres - où nous eûmes tout d'abord une grande plage de temps libre avant de continuer sur la visite de la célèbre cathédrale de Canterbury, et de finir sur les « comtes de Canterbury », avec un ou plusieurs arrêt dans les fameux « Starbucks Coffee » pour nombreux d'entre nous. Début de soirée, nous rentrons à Ramsgate où nous faisons la connaissance des familles qui allaient être les notre pendant encore quatre jours consécutifs.
Le troisième jour se passa à Leeds Castle, dans un immense parc empli de verdure et sur lequel trônait le célébrissime château de Leeds Castle. Comment ne pas se laisser embaumer par l'ambiance paradisiaque qui régnait en tout point dans cette mystérieuse atmosphère ? Après la visite du château, nous nous laissâmes portés par le charme et la beauté des lieux durant quelques heures avant de finir la journée par une seconde virée shopping.
Quatrième jour. Nous voilà enfin au c½ur de l'Angleterre, Londres. Nous commençâmes la journée par du temps libre sur la place de Covent Garden, où nombreux d'entre nous achetèrent un T-shirt « I love London », et des souvenirs de toutes sortes, bien évidemment. L'ambiance festive se révèle tout autour de nous, entre spectacles de rues, boutiques d'authentique thé anglais, ou encore fillettes à uniformes plus ou moins originaux. S'en suivi à cela la découverte d'une petite partie du British Museum – équivalent du Louvres à Paris – puis la spectaculaire relève des gardes de la reine. Nous continuâmes la journée par un court arrêt au Trafalgar Square, et finîmes naturellement face au monument le plus typique du pays : Big Ben, croulant sous les photos des bons touristes que nous étions.
Retour à Londres le lendemain. Nous fîmes cette fois-ci la visite du Science Museum, avant de nous diriger vers Harrods, magasin fort luxueux de cinq étages, de quoi dépenser nos quelques dernières livres. Après un énième quartier-libre, nous prîmes le bateau pour une relaxante ballade sur la Tamise, ou nous nous empressâmes cette fois-ci de photographier le London Eye et le réputé Tower Bridge. Un dernier adieu à Londres, et nous voilà de retour à Ramsgate. Etrangement, le bus s'arrêta avant même que nous arrivâmes au point de rendez-vous des familles. Que se passait-il donc ? Nous regardâmes par la fenêtre et nous hâtâmes de descendre du bus. Face à nous, non pas la grandeur de Buckingham Palace, mais juste la splendeur de l'océan et la transcendance de l'atmosphère sur une plage vide de toutes âmes. Etions-nous au bout du monde ? Peut-être.
Notre voyage arrive déjà à sa fin. Nous quittons doucement nos chères et tendres familles sur une dernière photo de groupe, et nous voilà partis pour Hastings. Nous montâmes sur une immense prairie où nous dégustâmes pour la dernière fois le succulent pique-nique de nos familles, et eûmes du temps libre entre boutiques et fête foraine. La journée s'acheva sur la visite d'un Aquarium, et sur notre départ cette fois-ci définitif de notre belle Angleterre. Nous prîmes le ferry où nous rechangeâmes nos quelques livres en euros, et nous voilà reparti pour quinze heures de voyage. Sur le pont du bateau, derrière les rafales de vents et l'eau de mer sur nos visages, nous pouvions lire dans leurs quelques yeux des « pourquoi », des « comment » et surtout, tant de nostalgie.
Les voyages amènent toujours deux sentiments lors de leur finitude : une puissante tristesse de quitter l'aventure et une profonde réjouissance de retrouver ses marques. Mais si celui-ci peut varier d'une personne à une autre, un seul reste homogène à tous : ce sentiment unique d'enrichissement personnel, touchant à la fois le c½ur et l'esprit.
Le tonnerre d'applaudissement que nous fîmes à notre chauffeur ainsi que les remerciements à nos accompagnateurs était bien les ultimes signes de finitude de notre escapade. Ce qu'il se passait dans nos têtes à ce moment là ? Difficile encore une fois de généraliser. Mais une chose restait néanmoins certaine, nous avions tous dès aujourd'hui la fierté de pouvoir dire un jour, « J'y étais ».



37
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#Posté le samedi 31 mai 2008 06:34

Modifié le jeudi 12 juin 2008 13:05

  • Commentaires

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aziz, Posté le jeudi 25 septembre 2008 15:52

t parti en angleterre??? mes c pa juste je ve i aler!!!!!!


gisele-ariane, Posté le lundi 23 juin 2008 05:33

C'est le deuxième commentaire que j'ai fait!
Les recevras-tu?

J'ai lu ce que tu as écris quand tu étais en Angleterre. Un peu lu pour être lu sur mon ordi mais en parcourant ton "compte rendu", j'ai apprécié, rassure-toi.

Gisele-ariane


c-ma-philosophie, Posté le dimanche 08 juin 2008 14:31

salut !!!je suis tombé sur ton site quand je recherchait les blogs sur la fameuse religion qu'est le christianisme ,et effleurant parmis les blogs ,je suis rentré dans la sienne.
la trinité c'est donc que dieu est un mais manifesté en 3 personnalité .je ne voudrais lancer des invectives par à cette vision chretienne sur la divinité ,mais comment peut-on associer dieu alors que cet etre absolument parfait ,le premier et le dernier et inassociable ,puiqu'il est unique , quand les chretioens regardent jesus ,comment le considére t-il dans son dedoublement ? l'hiumanité de jesus au rique de ne voir en lui qu'en homme ,considerer sa divinité jusqu'à en oublier son humanité ?
mais lui que disait t-il de lui méme?
moi je pense qu'il faut voir dans le dieu ,l'unique non 1+1+1 ,et derriere cela ils disent qu'il ya

une unicité. quand les chretiens prient ,prient -tils pour jesus ou pur dieu ? les evangiles des fameux apotres à mon avis ne fornissent ni enseignement ,ni metaphysique et ne nous renseigne rien sur dieu ,car tout estr focalisé sur le christ crucifié (?)


tina, Posté le dimanche 08 juin 2008 13:14

vi préfère première version


jean jacques, Posté le vendredi 06 juin 2008 18:14

il est bien , ce blog
mais il pourrait être mieux encore


L., Posté le mardi 03 juin 2008 13:02

11.

et et et

c'est tout trop d'éloge tue l'éloge même si je pense pas que tu puisse si facilement prendre la grosse tête et que tu commence a te reposé sur tes lauriers...

Je pense plutôt que tu serait du genre a ce que ca te motive mais bon (k)

Allez je vais poster la suite ailleurs


L., Posté le mardi 03 juin 2008 12:47

10

Et l'entièreté de ton oeuvre sera reconnue

Etudiée et ...

pause je vais manger (k)


L., Posté le mardi 03 juin 2008 12:46

9

Continue de t'entraîner , de jouer avec les mots et de leur donner de la force. Un jour c'est certains ton oeuvre sera reconnue.


L., Posté le mardi 03 juin 2008 12:45

8

Mais je crois qu'en fait tu t'en sors très bien toute seule c'est ton milieu et ton ambiance... c'est grâce a ses angoisses plus ou moins maitrisée que tu crée ton amplitude.


L., Posté le mardi 03 juin 2008 12:44

7.

Enfin voila, j'espère que c'est ce que tu veux entendre a ce sujet. Toi qui malgré tout n'est jamais réelement satisfaite et toujours dans l'angoisse.

J'aimerai parfois pouvoir t'en sortir.


L., Posté le mardi 03 juin 2008 12:42

6

C'est même un art. Tu crée un personnage qui a une amplitude... on te ressens toi telle que tu es si fragile... et pourant si forte à la fois, chacune de tes angoisses sont retranscrites et on parvient a admirer les forces surhumaine que tu te vois dévloper pour les surmonter.


L., Posté le mardi 03 juin 2008 12:40

5

Ta façon de décrire les choses de rendre l'intime des pensées et des sensations au lecteur... C'est touchant.


L., Posté le mardi 03 juin 2008 12:39

4.

C'est particulièrement vrai. Mais tu as une façon encore plus singulière et douce que l'aurait n'importe qui.


L., Posté le mardi 03 juin 2008 12:38

3

Sartre à dit

pour rendre une histoire banale des plus intéressante, il suffit de se mettre à la raconter.


L., Posté le mardi 03 juin 2008 12:37

2

Mmmm j'en profite pour te redire a quel point cet article était passionant à lire.


L., Posté le mardi 03 juin 2008 12:36

1

is it minding if i put all here ?


pinklife64, Posté le mardi 03 juin 2008 06:32

Bon jdemmenage d'article ...


pinklife64, Posté le mardi 03 juin 2008 06:32

C'est déprimant ....


pinklife64, Posté le mardi 03 juin 2008 06:32

Pfou encore 11 comm'z T__T


jean jacques, Posté le lundi 02 juin 2008 18:39

si chachou passe par là, je voudrais lui dire de ne pas laisser refroidir son biberon


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